Une Deuxième naissance chez les babiroussa : Unique en France !
Retourner aux actualitésLe babiroussa ? Non, je ne connais pas !! C’est souvent ce que les membres passionnés de l’équipe du CERZA entendent lorsqu’ils en viennent à parler de leur nouvelle espèce favorite ! En effet, ce cochon indonésien, souvent confondu avec le phacochère, est malheureusement trop rare en captivité et fortement méconnu auprès du grand public.
C’est pourtant un animal extraordinaire dont une particularité fascine : Chez les mâles babiroussas, les canines supérieures poussent vers le haut en traversant le crâne et la peau de leur groin. Cette caractéristique unique au monde interpelle notre public, mais aussi de nombreux chercheurs !
Une espèce très rare !!
Après trois ans d’attente, en mai 2019, Le CERZA a eu le grand plaisir d’apprendre que deux babiroussas, Tomini et Sula, nés au Zoo de Chester lui étaient destinés. Alors très vite, il a fallu tout planifier pour que le projet de village indonésien prenne place autour de ces animaux rares et fabuleux, avec pour objectifs : assurer leur bien-être, les reproduire pour participer à leur conservation, faire découvrir cette belle espèce à nos visiteurs, acteurs de leur protection.
A ce jour en Europe, en plus de CERZA, seulement 5 Parcs en Allemagne, 2 Angleterre, et 2 en République Tchèque, présentent des Babiroussa.
une Deuxième Naissance à CERZA, unique en France !
Et pour couronner cette success story, la famille babiroussa s’est agrandie une nouvelle fois ! Arrivés en octobre 2019, Tomini et Sula ont donc eu tout leur temps pour se reproduire en coulisse, et après une gestation de 5 mois, suivie de près par l’équipe vétérinaire du parc (pesées, échographies), Sula a donné naissance le 24 mars, à une petite femelle, baptisée Salamy.
Et c’est alors que quelques mois plus tard … Sula attend de nouveau un petit, Mawar, un mâle, né le 5 Mars 2021 après une deuxième gestation de 5 mois tout aussi suivie que la première .Un système de vidéo-surveillance a permis à l’équipe d’observer maman et bébé pendant la naissance et durant les jours qui suivirent, sans les déranger.
Les bébés babiroussas, très petits à la naissance (800 g) requièrent l’attention entière de leur mère, et Sula s’est montrée être une mère exemplaire, allaitant son petit toutes les heures pendant les premiers jours, et ne laissant personne l’approcher ! Aujourd’hui, Sula, et Salamy et Mawar, âgé de trois mois maintenant profitent de leur bel enclos au sein du nouvel espace indonésien du CERZA, nouveauté 2020.
Le CERZA est fier de pouvoir contribuer à la conservation de cette espèce singulière via ces belles réussites, car Salamy est le premier bébé babiroussa né en France depuis 25 ans, suivi de près par Mawar, Chaque bébé compte !
Une espèce très menacée dans la Nature.
Et oui, chaque naissance est un pas vers la sauvegarde de cette espèce. En effet, En Europe, cette espèce a bien failli disparaître du paysage zoologique. La population vieillissante ne se reproduisait plus et, c’est le Zoo de Chester qui en important de jeunes individus des U.S. a redonné un avenir à cette espèce en captivité.
Cependant rien n’est gagné, car la population européenne n’est constituée que de 36 babiroussas répartis dans 9 zoos, et donc chaque naissance est un évènement exceptionnel !!
Dans son milieu naturel, le babiroussa est endémique de l’Indonésie et ne vit que sur l’île de Sulawesi. Cette espèce dont les effectifs sont en déclin (environ 9500 individus restant), est classée « vulnérable » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature » (IUCN). Sur cet espace insulaire restreint, il rentre en compétition avec l’homme qui exploite ses forêts pour produire des céréales, du cacao, etc…. et peut à l’occasion le chasser pour le consommer.
A l’inverse des autres espèces de suidés, les femelles babiroussas font de petites portées (1 à 2 bébés), dont elles s’occupent de façon intense afin d’assurer leur survie.
Cette espèce est gérée au sein des zoos européens grâce à un EEP (Plan d’Elevage Européen) qui à pour but d’optimiser son élevage en captivité, mais aussi, au sein d’un GSMP (global species management Plan) qui permet de gérer tous les babiroussas à une échelle mondiale !! Cette gestion d’une espèce à l’échelle mondiale est rare et ne concerne actuellement que peu d’espèces.